Des constructions bidon à Limete font révoquer en question le sens et la raison de l’existence du BEAU

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Le Bureau d’Etudes, d’Aménagement et d’Urbanisme, BEAU en sigle, est un bureau, à ce qu’il paraît, sous tutelle du ministère de l’Urbanisme et Habitat et de celui de l’Aménagement du Territoire. Il est à ce titre chargé de mener des études pour l’aménagement du territoire à l’échelle  de la République Démocratique du Congo.

Son siège se trouve situé dans la commune de Limete, précisément au quartier Funa, sur l’avenue Saint-Christophe.

Derrière ce siège avec une belle façade se trouve une crapaudière jamais vue par un moins curieux, avec des taudis construits sur des rues mal tirées au cordeau et mal entrecroisées.

Ce lieu humide, malpropre et où chacun a placé sa maison là où il veut, n’est pas le seul à se situer à Limete, une commune pourtant réputée être parmi les plus huppées de la Capitale.  

Limete est réputé par ses deux plus beaux quartiers, Résidentiel et Industriel. Deux quartiers séparés par le boulevard Lumumba  de part et d’autre duquel s’érigent, de la 1ère  à la 18e rue,  tous les beaux points de vue de la commune.  Ces deux quartiers de Limete, faut-il le souligner, font partie du pool Limete central qui, avec ses quatre quartiers, est compté, au même titre que le pool Mombele(5 quartiers) et le pool Kingabwa(5), parmi les trois pools dont elle est constituée.

Mais qu’est-ce qui se cache derrière les deux Limete Résidentiel et Industriel qui sont jusqu’ici vantés par de simples passants, surtout en voitures?

Vous trouverez tant derrière  Limete Résidentiel que Limete Industriel une panoplie de constructions bidon qui font de Limete une commune limitée par plusieurs imperfections, surtout sur le plan des perspectives.

Aux alentours de Limete Résidentiel, vous avez des crapaudières comme les quartiers Mososo et  Masiala, dont les visages ne reflètent en rien ce que devrait être la configuration générale de la commune à laquelle ils appartiennent. Même chose avec le, pool Mombele qui se trouve de l’autre côté de la rivière Yolo qui les sépare.

De part et d’autre de la rivière où devraient être érigés deux quais parallèles, ce sont plutôt des maisons mal placées sur à la fois du marécage et un système de rues mal tirées au cordeau et mal entrecroisées.

Derrière à la fois La Foire de Kinshasa et Motel Fikin s’érige une agglomération avec des habitations en désordre et qui a encore éloigné la possibilité que soit évoquée l’idée de la construction du dit quai.

Pour un petit éclaircissement, le quai est une route bitumée érigée entre les constructions et le long d’une rivière ou d’un canal, à double fin d’une bonne perspective et  d’empêcher le débordement des eaux.

C’est ce que nous fait défaut à Limete, aussi bien sur la rive Limete central que sur l’autre rive que constitue le pool Mombele. Un pool qui, vu la façon dont sont construites ses rues, n’a rien de semblable avec la très haute opinion que les gens se font de la commune de Limete. Limete a donc ses ‘’limites’’, soit dit en passant.

L’avenue Gerbéras qui tire sa source du Petit Boulevard, côté Résidentiel, a loupé l’occasion de traverser le pool Mombele par mauvaise volonté politico-urbanistique.

Sa prolongation improvisée qui va jusqu’à Kapela, aux quartiers Yolo, aurait exigé la démolition de tous ces taudis mal placés dans les parages de la rivière qui sépare les deux pools, en vue d’une bonne configuration géographique agréable à l’œil. Chose qui n’a pas été faite au point que nous avons à ce jour, à la jonction entre les deux pools, via Gerbéras, un tronçon routier dont la facture déconcerte même la science d’un étudiant de l’Institut National des Bâtiments et des Travaux Publics (INBTP).  

L’état des lieux térébrant dressé à Limete Résidentiel, avec son pool voisin de Mombele, vaut aussi pour Limete Industriel  qui a pour voisin, le pool Kingabwa. Tout au long de sa façade sur la voie ferrée parallèle à la Route des Poids Lourds, vous trouverez une succession de quartiers bateau comme Pakadjuma, Kawele, Onatra, Socopao et autres, étalés tout au long de la voie ferrée qui, à la regarder de près,  n’a plus sa raison d’être.

A Pakadjuma et à Kawele, ce sont des taudis faits à base des matériaux de récupération de toutes sortes et disposées vaille que vaille sur un tas d’ordures qui ne dit pas son nom.

A Onatra et Socopao par contre, ce sont plutôt des maisons qui donnent l’air d’être habitées par des gens qui ont été à l’école, vu leur caractère somptueux.  Mais, à regarder de près le désordre dans lequel ils ont placé ces maisons, il y a de fortes chances de croire que ces limetois, y compris l’autorité qui leur a vendu ces espaces, n’ont pas maîtrisé les notions de géométrie que nous avons tous apprises depuis l’école primaire.

Le temps nous fait défaut pour parler du pool Kingabwa dans ses 5quartiers pendant que la situation que nous venons de décrire est à extrapoler à travers toutes les 24 communes de Kinshasa.

Mais si nous avons choisi d’être plus sévère vis-à-vis de  Limete, c’est à cause, bien sûr, de l’existence en son sein, comme souligné ci-haut,  du siège du BEAU.

Si le Bureau d’Etudes, d’Aménagement et d’Urbanisme n’a jusqu’à présent rien fait, surtout vu le désordre dans lequel nous avons placé nos maisons et tracé nos rues, ce qu’on exige de lui, c’est de faire quand même quelque chose.

Au cas contraire notre remise en question du sens et de la raison de l’existence du BEAU demeurera.

Tout doit avoir comme point de départ la commune de Limete où il a son siège et arrivera, de proche en proche, le tour de toutes les autres communes de la République Démocratique du Congo.

Nous pensons que, il sera entre autres questions, en premier lieu, de commencer par démolir toutes les maisons mal placées et, cela, en vue de retracer les rues selon les normes de la géométrie urbaine.

                                                                                                                              St. G.E.

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